- EAN13
- 9782381910871
- ISBN
- 978-2-38191-087-1
- Éditeur
- Anamosa
- Date de publication
- 29/02/2024
- Collection
- MOT EST FAIBLE (1)
- Nombre de pages
- 112
- Dimensions
- 19,2 x 10,2 x 1 cm
- Poids
- 104 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Féminisme : mot explosif, chargé de batailles, d'identifications et de contradictions. Mot d'importance donc pour la collection Le mot est faible, dont la professeure en études de genre Éléonore Lépinard s'empare ici avec brio pour le recharger d'une exigence toujours renouvelée de penser ses propres contradictions et de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation.
Un mot explosif, qui serait pour certain·es, à chaque époque, porteurd'excès, d'une demande d'égalité risquant de renverser l'ordre établi,d'un désir d'imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveaulangage. Un mot brûlant aussi, dont l'incandescence est aujourd'huiravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères renduespubliques, de manifestations et de chorégraphies à dimensionplanétaire. Un mot porteur de contradictions également, car la tentationest toujours grande d'imposer une définition commune et légitime duféminisme pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ceprojet politique, et le risque tout aussi grand que cette définition serévèle excluante. Les rassemblements de toutes, #NousToutes,contrastent ainsi avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés parles exclu·e·x·s d'un discours qui se veut universaliste mais qui nemanquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autourd'un " bon " féminisme, accessible à certaines et pas à d'autres...Face à tout cela et à ces avalanches de tendances ou de versions(féminisme radical, business feminism, féminisme matérialiste, afroféminisme,transféminisme, féminisme queer, écoféminisme...), on peutse demander si le mot peut désigner un projet commun dont lescontours seraient identifiables. Comment un mouvement qui sembles'énoncer au nomd'un sujet qui a l'apparence de l'évidence, les femmes,peut-il s'avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu'auxlimites de ses possibilités et de son histoire puisque, dans certainscontextes, il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même quil'ont tant combattu, les idéologies de droite voire d'extrême droite ? Y at-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué àl'éclatement et à la récupération ou peut-il continuer de nourrir nosimaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ?L'autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sontessentiels au féminisme, au sens où le féminisme porte une exigencetoujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à cellesqui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiquesd'émancipation. Pour autant, accepter l'importance de ces conflits n'estpas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pasbonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là.
Un mot explosif, qui serait pour certain·es, à chaque époque, porteurd'excès, d'une demande d'égalité risquant de renverser l'ordre établi,d'un désir d'imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveaulangage. Un mot brûlant aussi, dont l'incandescence est aujourd'huiravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères renduespubliques, de manifestations et de chorégraphies à dimensionplanétaire. Un mot porteur de contradictions également, car la tentationest toujours grande d'imposer une définition commune et légitime duféminisme pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ceprojet politique, et le risque tout aussi grand que cette définition serévèle excluante. Les rassemblements de toutes, #NousToutes,contrastent ainsi avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés parles exclu·e·x·s d'un discours qui se veut universaliste mais qui nemanquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autourd'un " bon " féminisme, accessible à certaines et pas à d'autres...Face à tout cela et à ces avalanches de tendances ou de versions(féminisme radical, business feminism, féminisme matérialiste, afroféminisme,transféminisme, féminisme queer, écoféminisme...), on peutse demander si le mot peut désigner un projet commun dont lescontours seraient identifiables. Comment un mouvement qui sembles'énoncer au nomd'un sujet qui a l'apparence de l'évidence, les femmes,peut-il s'avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu'auxlimites de ses possibilités et de son histoire puisque, dans certainscontextes, il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même quil'ont tant combattu, les idéologies de droite voire d'extrême droite ? Y at-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué àl'éclatement et à la récupération ou peut-il continuer de nourrir nosimaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ?L'autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sontessentiels au féminisme, au sens où le féminisme porte une exigencetoujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à cellesqui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiquesd'émancipation. Pour autant, accepter l'importance de ces conflits n'estpas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pasbonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là.
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