Pour recevoir à temps vos livres à mettre sous le sapin, nous vous conseillons de passer commande avant le 14 décembre ou de privilégier le retrait en magasin. 

Houris

Kamel Daoud

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    6 novembre 2024

    Pascal a trouvé ce livre Sensas

    Le Prix Goncourt 2024 est aussi puissant et dur dans ce qu'il évoque (la décennie noire algérienne, entre 1990 et 2000, et l'islamisation du pays) qu'intelligent littérairement : le récit (à la 1ère personne) de la narratrice est destiné à l'enfant qu'elle porte en elle… mais qu'elle hésite à garder. La décision viendra grâce au roman ! C'est évidemment bien plus sombre et moins romanesque que Veiller sur elle, lauréat en 2023, mais c'est selon moi un livre qui laisse des traces indélébiles, et c'est ce qu'on demande à la littérature, non ?


  • Conseillé par
    5 novembre 2024

    PRIX GONCOURT 2024

    Toute l'équipe de la librairie Richer Rougier & Plé vous recommande cette œuvre !


  • Conseillé par
    2 septembre 2024

    Avec le pouvoir de ses mots et la force littéraire de son « Houris », Kamel Daoud s’engage pour une femme libre. Houris prône la reconnaissance des responsabilités des terroristes pendant la guerre civile et invoque la puissance de la littérature pour reconnaître la souffrance de leurs victimes, si la société ne le fait pas.
    Incontournable !
    Chronique entière et illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/01/kamel-daoud-houris-rl2024/


  • Conseillé par
    2 septembre 2024

    Taïmoucha

    De 1990 à 2018.
    Ce récit s’ouvre sur un poignant monologue intérieur d’Aube, une jeune femme marquée à jamais par la guerre civile en Algérie. A l’âge de 5 ans, elle a été mutilée et rendue muette lors d’un conflit sanglant opposant extrémistes et militaires, qui dura une décennie. Elle s’adresse à son enfant, lui confiant le fardeau d’une écrasante culpabilité liée à la mort de sa sœur parmi le millier de cadavres laissés par cette guerre. Aube revit sans cesse cette scène tragique.
    D’une intensité bouleversante, ces trois récits de victimes sur trois décennies, sont les témoignages déchirants des victimes, seuls vestiges de la violence qui a décimé des familles entières. C’est l’histoire de vies brisées luttant inlassablement pour continuer à vivre malgré des traumatismes indélébiles. C’est aussi le récit d’une condition féminine qui cherche désespérément à prendre la parole dans un monde qui les méprise.
    Une ode poignante à ceux qui ont tout perdu, frôlé la mort avant de sombrer dans l’oubli, recouverts d’un voile de silence. Un hommage magnifique à l’amour inébranlable d’une fratrie.
    L’écriture, poétique, précise et remarquable se mérite….
    « Les égorgeurs sont repartis avant l’aube alors que l’on grelottait, mortes ou vives, ma sœur et moi, chacune les paupières fermées sur sa vie »

    « Je me suis trompée des milliers de fois en revivant cette scène et en l’altérant sans m’en rendre compte. Car j’avais tué le temps en moi, son écoulement »

    « Ma fille, je ne pleure pas…. J’ai fermé les yeux et depuis je suis aveugle à l’éclat du monde. »

    « … Je suis son fleuve de vin, de lait et de miel ; son cheval de fatigue … sa peau transparente, sa chevelure rousse qui plonge dans le domaine des dieux. Rien n’atteint aussi profondément mon corps vivant. »